28 05 2010 - Bernard Maris

Publié le par Nominoe

 

MARIANNE2

 

Avec France-Inter, la chronique de Bernard Maris , journaliste et écrivain.

  

 

Lundi 17 Mai 2010 - L'euro faible ? Un bon plan pour tout le monde. Ou presque...

 

Réunion aujourd’hui des ministres des finances de la zone euro pour trouver une solution à la baisse de l’euro... Mais pourquoi faudrait-il trouver une solution à la baisse de l’euro ? Pourquoi ne pas laisser baisser l’euro ? Qui sera pénalisé, qui sera favorisé ? Pour tous les habitants lamba de la zone euro, disons les consommateurs, que l’euro soit fort ou faible, ça n’a strictement aucune importance. Pour les exportateurs, c’est a priori une très bonne nouvelle. Sauf si vous êtes marchands de voitures : c’est un peu différent, dans la mesure où l’assemblage se fait hors zone euro : en effet, les coûts de fabrication des voitures augmentent ! Donc les prix augmentent ! Les Allemands, gros exportateurs, qui assemblent hors zone euro mais vendent dans la zone euro ne sont pas très contents.

Marchands de parfums, de fromages et d’Airbus, les Français sont très contents. Le patron d’EADS, Monsieur Hans-Peter Ring espère que, grâce à la baisse de l’euro le programme A 380 pourra atteindre son équilibre plus vite que prévu. D’ailleurs EADS a pris 5% dans une bourse en déroute. Reste qu’EADS s’était mal assuré : il s’était assuré contre la hausse de l’euro. Ca va lui coûter 1 milliard de primes en 2009, mais bon, les ventes compenseront ce mauvais calcul. EADS, grâce à la baisse de l’euro, va peut être emporter le contrat des avions ravitailleurs américains. Marchands de tourisme très contents. Mais si nous regardons du côté des épargnants et des rentiers, ceux-ci sont moins contents : la valeur de leur capital diminue. Madame Lagarde a déclaré hier sur CNN qu’elle était persuadée que la Chine allait réévaluer « pour son bien ». Et pour le nôtre. Or la dévaluation de l’euro pose des problèmes aux importateurs. Ce qui n’est pas nécessairement bon pour notre économie, dans la mesure où celle-ci a besoin pour fonctionner de matériel fait en Chine ou aux Etats-Unis.

Quant aux écolos, ils peuvent jubiler. Baisse de l’euro égale hausse du dollar égale taxe sur l’essence et le gasoil. La baisse de l’euro joue le rôle d’une taxe carbone.
Les Grecs aussi sont très contents. Le tourisme va repartir, des dollars vont rentrer, et leurs dettes libellées en euros vont perdre de la valeur.

Seul Monsieur Trichet n'est pas content du tout ! L’euro faible est un cauchemar pour lui. Non seulement l’euro faiblit, mais les politiques lui ont imposé de racheter une partie de la dette des pays membres frappés par la crise. La fameuse « sanctuarisation », « indépendance » de la BCE n’existe plus ! Monsieur Trichet n’est plus qu’un zombie de la monnaie unique.
Reste les banques. Pour elles, c'est profil bas. Ce qu’on appelle le sauvetage de la Grèce est en vérité un sauvetage des banques ; après leur fiasco dans l’immobilier privé, on les sauve d’un risque de défaillance de leurs débiteurs publics. On s’efforce de redorer le blason de l’euro en récompensant leur incompétence. Les plans sociaux ne sont qu’un transfert d’argent des plus pauvres et des classes moyennes vers elles. « Pourvu que ça dure » ! se disent elles.

 


 

Mardi 18 Mai 2010 -  Après les fourmis et les cigales, voici la génération sauterelles

 

La génération sauterelle , après la génération cigale des épargnants va constater qu'il n'y a plus rien à consommer car on ne produit plus rien.

 

Quelle chose étrange ! La génération de 1945 était celle des reconstructeurs, des rebâtisseurs d’un monde détruit. Épargne et investissement plus consommation grâce à la redistribution ont tiré les Glorieuses. Génération de fourmis. Puis vint la génération des cigales, qui dépensaient sans produire. Les cigales inventèrent l’endettement sans fin, en repoussant le remboursement sur les générations ultérieures, c’est-à-dire en empruntant de plus en plus pour rembourser ; vint le moment où, après avoir prêté aux riches, on se mit à prêter aux pauvres. Ce fut l’affaire des subprimes. Comme on ne trouvait plus de débiteurs chez les riches, on alla les chercher chez les pauvres. L’économie mondiale devient un vaste système à la Madoff.

On emprunte de plus en plus pour rembourser, on fait de l’argent parce que de plus en plus de prêteurs arrivent. Ca ressemble au système de la chaîne de Ponzi. Deux qui remboursent le premier, puis quatre qui remboursent les deux, puis huit qui remboursent les quatre etc. jusqu’à ce que personne ne puisse plus entrer dans le jeu. Crise des subprimes, faillite des banques. Et c’est là qu’un deuxième système Madoff se met en place.
Une chaîne de Ponzi publique se substitue à la chaîne privée. C’est le grand économiste Nouriel Roubini qui rappelle ces chiffres : durant la crise asiatique de 1998, la Corée du sud bénéficie d’un plan d’aide du FMI de... 10 milliards de dollars. Je vous vois sourire. Pour le sauvetage de la Bear Sterns, c’est 40 milliard que le public met au pot. Pour Fanny Mae et Freddie Mac, 200 milliards. Pour AIG, 250 milliards de dollars. Puis, pour la totalité du secteur bancaire américain, 700 milliard. Mais tout ça n’est que de la rigolade à coté du plan de sauvetage européen pour la Grèce : là, c’est vraiment du lourd : entre le FMI et l’Union européenne on frise les 1000 milliards de dollars. Vous me direz, imprimer des euros c’est comme imprimer des dollars...

Ce n'est pourtant pas la même chose.  Quand vous imprimez des dollars, vous imprimez du papier accepté dans le monde entier parce que les transactions du monde entier se font en dollars et que les stocks de monnaie détenus dans le monde entier sont essentiellement libellés en dollars. Dollar as good as gold. On ne peut pas en dire autant de de l’euro. Quand vous imprimez des euros, vous faites plus de l’inflation que du capital.

En réalité, après les cigales et les fourmis, nous allons avoir une génération auterelles. Il s'agit de la fille légitime des générations cigale. Après avoir tout consommé sans produire, les nouvelles générations vont constater qu’il ne reste plus rien à consommer. Par exemple le Programme des Nations Unis pour l’Environnement vient d’annoncer que sans restructuration du secteur de la pêche, les poissons disparaîtraient des océans d’ici... quarante ans. En 2050. Chut ! On ne parle pas d’environnement en période de chômage !

 


 

Mercredi 19 Mai 2010 - La retraite cerise pourrie sur la crise de l'Europe

 

L'Europe vieillissante ne pourra pas compter sur sa jeunesse pour rembourser la dette. Solutions? Certains pensent qu'il faut accroître la productivité en délocalisant tandis que, pour les Allemands la solution réside dans la modération salariale et la formation.

 

L'Europe est un continent vieillissant. l’Italie, l’Espagne ne font plus guère d’enfants.

L’Allemagne non plus. Conséquence le poids relatif des salariés diminuent. Tandis que les inactifs dépensent, notamment en matière de santé, et comme on ne veut pas augmenter les impôts pour financer ces dépenses, on s’endette. Non seulement on n’augmente pas les impôts mais on les diminue, pour que les riches reviennent avec leurs capitaux, ce qui est une absurdité économique : qu’on emprunte à un riche domicilié au Luxembourg en Suisse ou en France, c’est exactement la même chose, c’est toujours de l’emprunt.

 

Les retraités sont des prêteurs

 

Ils sont globalement des prêteurs et des personnes plus riches que les actifs, ce qui est un grande nouveauté dans l’histoire des économies, car les actifs ont toujours été, sauf aujourd’hui, globalement plus riches que les inactifs. On a donc un monde qui marche sur la tête : des gens qui travaillent sans pouvoir se constituer de patrimoine, accéder à la propriété immobilière notamment, parce qu’ils doivent payer des intérêts aux inactifs.
   
Or ces intérêts sont élevés. Elevés parce que la Banque centrale européenne pour l’instant ne rachète pas des dettes émises par l’ensemble de la communauté euro, mais les rachète, à très faible dose, et au coup par coup aux Etats, et la communauté euro ne bénéficie pas d’un effet de volume que lui donnerait une émission et qui lui permettrait de faire pression sur les taux. Ce qui n’est pas le cas des États-Unis où la Banque fédérale refinance les emprunts publics à 0%. Mais aux États-Unis comme en Europe se pose aussi le problème d’un pays vieillissant où les inactifs font pression sur les actifs. Les Trente Glorieuses, on ne le répètera jamais assez, furent un moment où la population active croissait par rapport à la population inactive, notamment parce que les femmes arrivaient sur le marché du travail.

Il faut donc trouver des solutions pour combattre ce phénomène.

Comme les femmes qui contrôlent parfaitement la fécondité ne vont pas se mettre à faire quinze enfants, il n’existe qu’un seul moyen d’élargir artificiellement la population active, c’est d’accroître la productivité. Les fonds de pension – les marchés si vous préférez – l’ont parfaitement compris : ils font surgir de la productivité de la population active en... délocalisant. En transférant la production dans des pays où le coût de main-d’œuvre est plus faible. Faible coût ou forte productivité, c’est la même chose. Bien évidemment, cette façon de faire surgir de la productivité est catastrophique.

De l'autre côté du Rhin , les Allemands ont trouvé une autre solution. Elle consiste à diminuer le coût de production en jouant sur la modération salariale, certes, mais surtout sur la qualité des travailleurs.  Elle implique donc un système de formation, notamment professionnelle, exceptionnel. Et la réorientation de l’industrie vers des produits à haute productivité. Paradoxalement, les politiques de baisse des charges sociales, tant prisées du patronat sont totalement contre productives : elles tirent la qualification du travail vers le bas, elles smicardisent l’économie (pardonnez cet affreux néologisme). Finalement ce n’est pas une mauvaise nouvelle : la sortie de la crise se trouve dans l’éducation.
 

 
Lundi 24 Mai 2010 - L'équilibre des finances publiques implique la fin de la finance
 
Bernard Maris revient, aujourd'hui, sur cette incroyable remarque de Jouyet, le patron de l'AMF : plus de 50% des transactions financières s'effectuent au black.
 
Où  se trouve l’économie informelle ? Dans les bidonvilles, ou à Wall Street ? Cette question fait suite à une excellente remarque de Monsieur Jouyet : plus de 50%, peut être 80% des transactions financières sur les produits dérivés, se faisaient « over the counter », de gré à gré si l’on préfère, au « black » si l’on parle mal, c'est-à-dire de façon totalement informelle, en dehors de tout contrôle public et, particulièrement, fiscal. On reproche aux pays sous développés d’être incapables de faire de rentrer des  recettes publiques à cause d’une économie informelle, parallèle, trop importante.
C’est exactement le reproche que l’on peut faire aux économies hyper-développées, américaine ou européenne. Ces économies sont incapables de faire rentrer des impôts, parce que tout un secteur échappe à leur contrôle, la finance. Et comme ces économies ne peuvent pas faire rentrer d’impôt, elles empruntent.

D’où l’existence des paradis fiscaux qui sont faits, c’est un pléonasme, pour échapper à l’impôt tandis qu’on continue à profiter des services publics payés par l’impôt, des services de santé notamment. Mais il n’y a pas que la fraude fiscale qui caractérise l’économie parallèle, il y a aussi la corruption, le mélange avec l’argent sale. Wall Street est une économie parallèle. Et cette économie parallèle, comme dans les pays sous-développés, parasite et asphyxie l’économie normale. Le manque de démocratie et le manque d’éducation des pays sous développés sont largement dus à la faiblesse fiscale. L’économie financière parallèle est un manque de démocratie.

Comment récupérer cet argent ? Par une politique fiscale courageuse qui taxe fortement les institutions finanicères ayant conservé des rapports avec les paradis fiscaux. Pourquoi conserver de tels rapports, sinon pour frauder le fisc ? Vous répondrez : une taxation trop importante fera massivement fuir le capital. Pas sûr. Pas sûr du tout. La grande masse des petits et moyens dépots et la totalité des salaires ne bougera pas. Pour le reste, une politique coordonnée, coopérative, fera l’affaire.

Reste les produits dérivés, qui sont des produits d’assurance ; autrefois, les grandes entreprises publiques émettaient des emprunts « garantis par l’Etat ». La garantie de l’Etat suffisait à rassurer le prêteur sur le remboursement. L’Etat ne pouvait pas faire défaut. Aujourd’hui, l’Etat pouvant faire défaut, comme en  Grèce, l’assurance privée remplace la garantie publique. Mais l’assurance privée est un pari beaucoup plus dangereux: si tous les assureurs croient en la faillite, faillite il y aura.

La solution n'est pas si compliquée. La transparence totale en matière de produits dérivés, et la compensation. La limitation drastique des mouvements de spéculation par la taxation drastique des profits spéculatifs. Mais la vraie solution reste dans l’équilibre des finances publiques, et l’équilibre des finances publiques passe par la disparition de l’économie financière.
 

 
Mercredi 26 Mai 2010 - L'Afrique trouve sa croissance. Sera-t-elle durable ?
 
Cette fois-ci ça y est. L’Afrique est aussi dans le rythme d'une forte croissance, après l’Asie et le Brésil : entre 4.5% et 5% de croissance en 2009, c’est beaucoup, comparativement à la stagnation de la vieille Europe ou à la très faible croissance des Etats-Unis. Mais cette croissance s’accompagne d’une explosion démographique.

L’Afrique est le dernier continent qui n’est pas encore entré, ou à peine, dans ce qu’on appelle la « transition démographique », ce lent passage d’une population à forte natalité et forte mortalité, à une population à très faible natalité et très faible mortalité. Jugez en : l’Afrique subsaharienne comptait 180 millions d’humains en 1950, elle en compte plus de 850 aujourd’hui, et franchira allègrement le cap des deux milliards d’habitants dans quarante ans, moins de deux générations. Les Africaines ont encore en moyenne entre quatre et cinq enfants.

Bref, ce continent qui était le continent de la ruralité va devenir un continent fortement urbanisé, on devrait dire « bidonvillisé ». Sa population sera extrêmement jeune, composée d’une majorité de moins de quarante ans, alors que la population de l’Europe, en face, sera vieille, composée d’une majorité de plus de cinquante ans. De jeunes actifs urbains, très pauvres, face à des retraités très riches. On imagine bien que cette croissance démographique aura des conséquences pour le monde entier : l’Afrique, qui n’a cessé d’être pillée en hommes – elle retrouve aujourd’hui à peine, sa place en termes de population relative – et pillée en ressources voudra peut-être conserver ses richesses.

Vers quoi peut évoluer l'Afrique ? On lui a déjà proposé le modèle du développement accéléré, la croissance pour la croissance, après tout, pourquoi lui reprocher d’avoir réussi, d’être sorti de son modèle de la tempérance et du respect de la nature et d’avoir enfin au gaspillage, au saccage, et à la croissance pour la croissance ? Peut-on demander aux entrepreneurs africains, un investissement responsable, alors que nous découvrons nous même, à peine, ce type d’investissement ? Autrement dit, peut-on demander à ce jeune continent de sauter une des étapes de la croissance économique, celle où l’on fait comme si les ressources naturelles étaient inépuisables et la main-d’œuvre corvéable ?

Impossible, puisque le modèle de l’Organisation mondiale du Commerce, le modèle du FMI, de la compétition et du marché, sont ceux de la croissance irresponsable. Un investissement responsable respecte l’environnement et le social. Selon le centre de recherche Novethic, les encours d’investissement responsables ont franchi le cap de 50 milliards d’euros à la fin de 2009 en France. C’est bien. C’est en très forte hausse, plus 70% par rapport à 2008, mais rapporté à l’investissement total de la nation c’est de l’ordre de 10%, peut être moins. Le pays du Grenelle de l’environnement n’a pas encore trouvé lui-même sa voie vers la nouvelle économie. Comment pourrait-il, dès lors, demander aux Africains des bidonvilles d’aller vers une économie verte ?

 
Jeudi 27 Mai 2010 - Les conservateurs veulent sauver le modèle Thatcher
 
A l'heure où le gouvernement de James Cameron lance en urgence un premier plan de rigueur. Sera-t-il possible de sauvegarder le modèle britannique?
 
Tout l'enjeu pour les conservateurs est de savoir s'ils sont capable de sauver le modèle britannique. Le modèle de Margaret Thatcher, anti-syndical, anti-industriel, fondé sur la privatisation et la déréliction des services publics ? Il n’a pas très bien fonctionné, sauf dans le sens d’une explosion des inégalités ; et les travaillistes l’on mis à mal en réhabilitant la dépense publique, en matière de santé, d’éducation, de transports, en introduisant une tranche d’impôt sur le revenu à 50%. Les conservateurs comme les travaillistes, ont profité de la rente pétrolière, qui permet à la Grande Bretagne d’être exportatrice nette de pétrole et de gaz. Notre facture énergétique représente 3% du PIB, ce qui est énorme ; les Britanniques ne la payent pas. Et pourtant, eux qui gagnaient autant que les Français en 1960, 40% de moins en 1978, et à nouveau plus que les français en 2000, se retrouvent aujourd’hui derrière nous, avec une économie plus endommagée.
 
Les raisons de leur chute
  
Ils ont une forte dette publique, un peu supérieure à la notre, 88% du PIB, un déficit budgétaire plus fort que le notre (11%) du PIB, et surtout une dette privée très importante ! Colossale même. Le taux d’endettement des ménages français représente 75% de leur revenu disponible, et celui des britanniques 153%. Vous me direz il y a pire, l’Irlande, avec 200% mais c’est tout de même beaucoup.

La politique de Thatcher, celle de la rigueur semble faire son retour. On va privatiser Royal Mail. On va tailler dans les dépenses publiques. On va supprimer les pubs contre l’alcool à la télé, ce qui devrait, à mon sens augmenter le nombre d’accidents et donc la dépense publique, mais les libéraux sont des esprits simples et ont du mal à raisonner au-delà de la causalité directe, immédiate. On va réformer l’éducation nationale, en mettant en compétition école publique et privée.
  
Résorber la dette
Les britanniques ont deux atouts énormes : d’abord, leur dette publique, comme privée, est possédée par les anglais. Les anglais prêtent aux anglais, c’est pas comme les français, les grecs ou les irlandais. Seulement 28% de la dette est possédée par des non-résidents. Les anglais peuvent donc régler leur problème de dette en famille. Par exemple en dévalorisant celle-ci, en ruinant les rentiers ; deuxièmement, les anglais peuvent dévaluer leur monnaie, ce qui fera du bien à leur commerce international et allègera d’autant le poids de la dette. Petite remarque : la dette des japonais, elle, est possédée à 95% par des japonais. Donc bien que les japonais soient endettés à hauteur de 200% du PIB ils ne risquent rien. La gestion de la dette se fait par un transfert de richesse des créanciers vers les débiteurs.

On peut penser que les conservateurs britanniques ne peuvent pas le faire Ce sont des conservateurs, donc ils protégeront la rente plutôt que le travail. Sauf s’ils estiment que leur pays est véritablement en danger, auquel cas on peut leur faire confiance pour prendre les mesures les plus courageuses qui soient, on l’a déjà vu dans le passé, ou le citoyen passait avant toute catégorie sociale.

Publié dans Economie

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